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Les partis politiques en Tunisie, entre utilité et bavures

Nabil Hajji, dirigeant au Courant démocrate, Sami Triki du mouvement Ennahdha et Moncef Bouzazi du mouvement du peuple, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 5 novembre 2021. Leur débat a porté sur le rôle des partis politiques et leur avenir en Tunisie.

Nabil Hajji : Il n’y a pas de démocratie sans partis politiques

Hajji a déclaré que  les partis politiques ont contribué à l’instauration de la démocratie, soulignant qu’on ne peut pas vivre ensemble sans démocratie.
Il a, dans ce contexte, estimé que les échecs consécutifs qui se sont enchaînés, durant la dernière décennie, ne doivent pas être une raison pour écarter ces partis.

Et d’ajouter : «Il n’y a pas de démocratie sans partis politiques».

Hajji a, toutefois, noté que les partis politiques dont les présidents sont indétrônables et qui décident, depuis plus de 50 ans, en désignant les membres des bureaux exécutifs (NDLR : dans une allusion au mouvement Ennahdha), ne sont pas concernés par la démocratie.

«Ces partis doivent avoir honte d’aborder ce sujet », a-t-il martelé.

Sami Triki : « Les Tunisiens croient encore aux partis politiques »

Sami Triki, dirigeant à Ennahdha, a considéré que les Tunisiens croient encore au rôle des partis politiques en Tunisie, prenant comme exemple le fait que plusieurs citoyens disent qu’ils vont voter pour le parti de Kais Saïed.

«des parties tiennent Ennahdha pour responsablede ce qui s’est passé en Tunisie, sans pour autant faire une autocritique et c’est ce qui a dégradé le paysage politique»,a-t-il noté.

Moncef Bouzazi : «Le système de partis actuel est le résultat du système libéral déformé»

Selon Bouzazi, les partis politiques qui ont gouverné après la Révolution, notamment le mouvement Ennahdha, sont responsables de la dégradation de la scène politique. Il a, dans ce sens, estimé que ce mouvement est une autre facette du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

Par ailleurs, il a indiqué que le système actuel des partis politiques est le résultat du régime libéral déformé, bâti sur les ruines d’un accord conclu entre la Tunisie et l’Union Européenne, au milieu des années 90. 
Il a, sur un autre plan, considéré que la base des mesures prises le 25 juillet, est plutôt socio-économique que politique.